Pierre-Guillaume de Roux, directeur littéraire aux éditions du Rocher propos recueillis par Christian Congiu

par Éric Mercier

L’élégante mais trop rare collection « Nouvelle » aux Éditions du Rocher ne présente pas de « directeur de collection » à proprement parler. Est-ce cela qui lui confère cette allure aussi diversifiée ? Pierre-Guillaume de Roux, directeur littéraire, a reçu Nouvelle donne dans un bureau (le sien ?) au milieu d’un amas de livres et de tapuscrits, un désordre bien maîtrisé en somme, à l’image de cette maison à la production foisonnante.

Peut-on dire que cette collection n’a pas de ligne éditoriale puisque n’apparaît pas de nom de « directeur de collection » ?
Jean-Paul Bertrand est très attaché à cette collection. Nous lui apportons nos suggestions, mais c’est lui qui décide, in fine, de ce qui y sera publié ou non. Avec deux titres par trimestre, la collection est assez régulière pour acquérir son identité, ne serait-ce que par le fait qu’elle n’est constituée que de textes courts, nouvelles ou novelas. Et, à propos de ligne éditoriale, j’espère que vous aurez remarqué que, depuis deux ans environ, nous publions pas mal d’auteurs étrangers, souvent en édition bilingue : Ivan Bounine (Printemps éternel), Robert Walser, Miguel De Unamuno, Viktor Pelevine, Stephen Leacock... Nous avons aussi un projet autour de Boris Pilniak, avec une traduction de Anne Coldefy-Faucard.

Elle est une « vitrine » du Rocher ?
Oui. C’est un effort réel, authentique et soutenu ; plus prestigieux que rentable, d’ailleurs. Ce n’est pas elle qui enrichit le Rocher. En fait, les libraires ont du mal à présenter nos titres, le format n’est pas dans leurs normes...

P.-S.

[... La suite de l’interview dans le n° 34]