Au bord de la mer

2 | (actualisé le ) par Christian Congiu

Toutes les nouvelles de ce recueil, pourtant composées par un val d’Oisien, ont un rapport avec la mer, un lien viscéral avec le voyage, les bateaux. C’est le choix d’ouverture qu’a fait, avec raison, la maison d’édition bretonne An tu all ar mor.

Qu’ils soient à quai ou qu’ils coulent, les personnages sont attachants... normalement cruels ou ingrats. Et malicieux, tel ce père, que son propre fils veut déposséder, qui trouvera à la fois le moyen de sauver son vieux bateau et sa dignité mais aussi de continuer à héberger son vieux copain.

Et, lorsque la mer n’est pas essentielle au récit, c’est le simple prénom de l’héroïne qui est porteur de rêve. Ophélie qui, pourtant, n’est pas gâtée par la nature, détient un secret, inventé par sa mère. Du coup, elle fait rêver le village entier. Elle est « fendue de travers ».

De très bons textes, à savourer en contrepoint à l’ouvrage de Bernard Giraudeau, critiqué par ailleurs dans la même rubrique.

(Jean-Louis Serrano, Le Bateau sur la falaise, An tu all ar mor)