RESEAU DE LA NOUVELLE et des formes courtes

Edito mars 2021

par Brigitte Niquet

Au moment où je rédige cet édito, il fait un temps divin, qui me rappelle tout à coup celui dont Aragon s’est fait le chantre au début des Voyageurs de l’impériale : « un de ces ciels où c’est un miracle qu’il y ait des flocons de nuages pour que quelque chose y puisse être de ce rose léger qui les rend plus bleus ». Quand en plus ce printemps est un peu trop précoce et un peu trop chaud pour être honnête, il faut se dépêcher d’en profiter avant qu’il soit balayé par une nouvelle vague de froid et de COVID mêlés. Carpe diem !
Qu’allons-nous donc vous proposer pour continuer à passer au mieux cette époque troublée ? Nous aurions bien aimé parler rencontres littéraires et salons du livre, mais hélas ces manifestations continuent à être annulées les unes après les autres. Nos lecteurs vont donc compter particulièrement sur nous pour alimenter leur soif de découverte. Voilà qui tombe bien. Cela fait longtemps que vous admirez les dessins valorisant chacune des nouvelles publiées sur notre site. L’heure est venue de découvrir le travail si particulier dont ils sont le fruit. Corine Sylvia Congiu, l’artiste plasticienne illustratrice de Nouvelle Donne, se dévoile et nous livre les secrets de son processus créatif dans une interview passionnante que lui consacre Anne Elisabeth Desicy, notre présidente.
Et puis, bien sûr, il y aura, comme d’habitude, des nouvelles à lire, sélectionnées parmi les meilleures que vous nous envoyez. Nous commençons par Après la vie d’Alain Lavergne dont le sujet « délicat » a longtemps divisé notre Comité de lecture, les interprétations que nous en avions étant parfois contradictoires. A vous de juger. Dans un tout autre genre, vous pourrez par la suite déguster Pince-moi de Lilian Devigne, qui vous emmènera sur les traces de Robinson Crusoé. Dépaysement garanti ! Avril vous réservera sans doute d’autres surprises, nous attendons l’arrivage de nouveaux textes pour en décider.
D’ici-là, portez-vous bien et faites vôtre la maxime de Montesquieu : « Je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé ».

Brigitte Niquet
Directrice de publication