Nouvelle Donne

L’été nous quitte déjà

Edito de juillet 2025

L’été nous quitte déjà, et avec lui ses odeurs de lavande, de thym et d’oranger, qui laissent progressivement place à celles, un brin moins poétique il est vrai, du goudron, des moquettes de bureau et des machines à café. Cependant, n’oublions jamais que sous les pavés, il y a la plage, et aussi de la terre bien fraîche qui ne demande qu’à faire germer de grosses pousses avides de percer le gris bitume, et d’ainsi redonner au monde son éclatante verdure d’antan. Alors, prenons-le « Bien » à la racine, et revenons vite aux choses simples, à savoir : jardiner. Pendant que le monde part à vau-l’eau, recueillez donc cette dernière (l’eau), et versez-la généreusement sur vos plants de tomate et de basilic. Le fardeau de l’existence vous semblera soudainement plus léger et vous pourrez peut-être même vous surprendre à orner votre jolie frimousse d’un gentil sourire.

Cultivons donc notre jardin avec candeur et, entre deux rempotages, prenons aussi le temps de lire un peu. La lecture est à l’esprit ce que la photosynthèse est aux plantes, surtout quand elle est aussi plaisante, facétieuse et fantaisiste que celle que nous offre Nicolas Bessières à travers sa nouvelle La bouture d’églantier, toute en floraison et en malice. A consommer sans modération.

Mais, las ! si aujourd’hui la quiétude ne vous dit trop rien et que vous avez plutôt envie d’en découdre, offrez-vous le plaisir de lire notre chronique électrisante, écrite par Jean-Yves Robichon, de Haute Tension, le dernier recueil de nouvelles de Livia Léri. Comme elle le présente elle-même, celui-ci comprend quelques-unes des facettes les plus explosives de la discorde : de quoi se passer les nerfs sans s’électrocuter. Chacun cultive naturellement ce qu’il peut et ce qu’il veut. Et n’oubliez jamais que, petit à petit, vous devenez imperceptiblement la moyenne de vos lectures : dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es. Et vu l’état actuel du monde, un peu de bonne littérature de derrière les fagots, certifiée bio et 100% sans I.A., ne peut faire que du bien.

Excellente lecture et bonne rentrée,

Thomas Friedland
Responsable du comité de lecture


Continuez à nous envoyer vos textes (en respectant notre règlement), nous serons heureux de les lire et de publier les meilleurs.

Notre appel à textes permanent !

le top 10 des nouvelles publiées :
1 Article : La bouture d’églantier (4.94 - 9 votes)
2
3 Article : Embellie (4.76 - 249 votes)
4 Article : Se la couler douce à Miami (4.68 - 108 votes)
5 Article : Fragile, aussi (4.66 - 29 votes)
6 Article : Les marées du temps (4.62 - 180 votes)
7 Article : Deux femmes à la fenêtre. (4.6 - 15 votes)
8 Article : Le Monastère des mots perdus (4.6 - 15 votes)
9 Article : Ces petits détails qui font la différence (4.58 - 57 votes)
10 Article : On voit s’obstiner, chez le poète vieilli, une volonté d’éblouir (4.58 - 36 votes)

Derniers articles

  • Déchirer le silence 

    par Corinne André

    Ce matin-là, comme chaque matin, Asli s’assoit au fond de la classe. La place la plus près de la fenêtre, pour regarder danser les rayons du soleil dans la cime des arbres. Depuis quelques heures, des variations infimes sont venues troubler le paysage ; les feuillages se sont effilés, des morceaux (...)

  • « Les fils de novembre », de Jean-Yves Robichon

    par Corine Sylvia Congiu

    Vous êtes-vous déjà arrêté dans une lecture pour lire trois fois un passage, à voix haute, dans le silence sonore de votre caboche ? Juste parce que le rythme vous a pris, comme une chanson, un poème libre, qui se scande tout seul dans la nuit, et se libère ? J’entends sa voix. « Pourquoi es-tu partie (...)

  • Ce printemps, on parle de la nouvelle

    par Jean-Yves Robichon

    Sur la matinale d’une radio nationale, Ludmila Oulitskaïa et Etgar Keret se succèdent pour présenter leurs derniers recueils, respectivement Le livre des anges (Gallimard) et Correction automatique (l’Olivier). Les chats et 14 histoires (Pocket) du très médiatique Bernard Minier figure parmi les (...)

  • Léon le poète

    par Joëlle Caujolle

    Comme à son habitude, Léon paresse au Café Baudelaire, dans un recoin tranquille où personne ne le dérange. Il apprécie le charme suranné des murs de briquettes un peu ébréchées sur lesquels de petits spots jettent des éclats rosés. Des ardoises proposent boissons et menus, des cadres noirs mettent en (...)

  • Ce très cher comité

    par Sophie Germain

    Pourquoi en vient-on un jour à s’arrêter sur le site de Nouvelle Donne ? Hasard d’une baguenaude sur internet ? Curiosité littéraire pour les formes brèves ? Recherche d’un concours ? Envie d’écrire ? Espoir d’être publié ? Et pourquoi en vient-on un jour à envoyer un texte ? Défi personnel ? Émulation ? (...)

Notre page sur Facebook

Découvrez notre page Facebook.

Notre appel à textes permanent !

Continuez à envoyer vos textes (en respectant notre règlement), nous serons heureux de les lire et de publier les meilleurs.